Prix public : 29,00 €
Aux difficultés sur le marché du travail s’ajoutent et se superposent désormais les difficultés sur le marché de l’immobilier. Si les conditions de logement se sont en moyenne améliorées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’accès à un logement abordable n’est plus garanti pour tous. La spirale des inégalités est enclenchée puisque les premières victimes en matière de logement sont également les nouveaux précaires : les bas revenus, les classes sociales du bas de l’échelle et une grande majorité de la jeunesse. Les inégalités économiques et financières, résultent souvent d’inégalités statutaires – la charge pèse plus lourd dans les budgets du locataire que du propriétaire. Les propriétaires dégagés de leurs crédits d’achat sont mécaniquement en dehors du cercle infernal. À l’abri de ce processus et souvent enrichis par la croissance des prix immobiliers, on trouve ainsi la génération dorée, les premiers nés du baby-boom, ainsi que toutes les familles qui ont investi au moment opportun. Les conséquences sociales de ces inégalités de logement sont lourdes puisqu’elles s’étendent, par le biais de la contrainte budgétaire, au-delà, sur les modes de consommation et les genres de vie. Maître de conférences en sociologie à l’université Paris-Ouest Nanterre et chercheure à Mosaïques et au Laboratoire de sociologie quantitative.