Prix public : 34,00 €
Partant de la conception individualiste et classique de la liberté comme égalité des droits, l’ouvrage présente les doutes qui se sont progressivement fait jour, dans la culture politique américaine, sur la possibilité qu’une telle égalité donne accès à des libertés réelles pour tous dans le contexte de l’industrialisation et de la généralisation du salariat. Il montre comment les « progressistes » ont introduit une conception toute différente de la liberté, qui fait résider celle-ci dans la maîtrise de moyens d’indépendance réelle sous la forme de droits sociaux. Il étudie enfin la manière dont l’introduction de ces droits sociaux dans l’univers juridique impose une recomposition de ce dernier. Jean-Fabien Spitz, ancien élève de l’École normale supérieure et agrégé de philosophie, est professeur de philosophie politique à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est notamment l’auteur de La liberté politique, essai de généalogie conceptuelle (« Léviathan », Puf, 1995), John Locke et la naissance de la liberté moderne (« Fondements de la politique », Puf, 2001), et Le moment républicain en France (« Essais », Gallimard, 2005).