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Célébrées pour leurs idéaux politiques égalitaires, les cités grecques sont, de fait, des sociétés très hiérarchisées. Si les inégalités de genre et de fortune y sont anciennes, celle fondée sur le droit naît au vie siècle avant J-C, avec l'apparition de statuts personnels. L'essentiel du pouvoir et de la valeur sociale est alors accaparé par une minorité : les hommes citoyens fortunés. Face à eux, les autres groupes sociaux sont placés et pensés en position d'infériorité. Hommes et femmes, citoyens et étrangers, riches et pauvres, libres et esclaves se nourrissent, se logent, s'habillent, s'enterrent, se réunissent ou se distraient selon des modalités différentes. Les pratiques éducatives, les usages matrimoniaux ou le contrôle des naissances sont pensés par les élites comme autant de stratégies de reproduction. Mais si l'essentiel de la vie sociale s'organise au bénéfice des plus fortunés, la société n'est pas pour autant inerte. La possibilité de gravir l'échelle sociale existe bel et bien, qu'il s'agisse de s'enrichir ou d'accéder à un statut plus favorable. En cela, la cité est aussi un espace d'opportunités. Cet ouvrage est une invitation à pénétrer au coeur du jeu social qui anime la Grèce antique, cosmopolite, stratifiée et résolument dynamique.