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Il faut lire ces textes de Jacques Ellul « comme un testament », précise Alain Besançon dans sa préface. Le premier, resté à l'état de brouillon au moment de sa mort, est une analyse d'une grande richesse des rapports entre islam et judéo-christianisme sur le plan religieux. Partant de trois principes censés attester la parenté de l'islam et du christianisme, il montre que théologiquement il n'en est rien, que ces « trois piliers du conformisme » (fils d'Abraham, monothéisme, religions du Livre) établissent en réalité des rapprochements abusifs masquant une différence fondamentale. « La ressemblance des mots cachent totalement les oppositions, à la fois du sens et de l'être. » Le deuxième texte préfaçait l'édition anglaise du livre de Bat Ye'or sur le problème du dhimmi, celui qui vit dans une société musulmane sans être musulman, avec un statut spécial de « protégé » contraire au principe des droits de l'homme, et analysait l'importance de cette étude « très honnête, peu polémique et aussi objective qu'il est possible ».