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Faisant retour sur les attaques criminelles de janvier 2015 à Paris, deux historiens rappellent ce qu'ont été les guerres de Religion du XVIe siècle car, par la logique du massacre, Daech et les terroristes pratiquent effectivement une nouvelle forme de guerre de religions. Loin de tenir les attentats pour des épiphénomènes de l'anticolonialisme, du tiers-mondisme, du racisme, des problèmes de la banlieue ou du conflit israélo-palestinien, ils soulignent la dimension eschatologique du projet théologico-politique des assassins. Souvenons-nous que la France du XVIe siècle a connu un contexte semblable, où tuer son voisin revenait à participer à un saint élan de purification du corps de l'Église. Souvenons-nous aussi que l'État moderne s'est patiemment mais sûrement construit sur le règlement de la «?discorde civile?» de religion. Que nous apprend notre histoire de cette résurgence de la violence au nom du sacré ? Pour éradiquer les fausses idées et le sortilège des croyances, comment intégrer au mieux un véritable enseignement du fait religieux dans les collèges et les lycées ?