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La violence exercée sur autrui dans le but de dresser, éduquer, corriger ou punir englobe des pratiques très anciennes (coups, fouet, privations, enfermement), et d'autres plus caractéristiques d'une époque, comme le bonnet d'âne dans l'école de la Troisième République. Certaines, comme la gifle et la fessée, semblent si banales qu'on ne les perçoit pas d'emblée comme des objets d'histoire. Jusqu'à ces dernières décennies, cette violence infligée dans le cadre de la maisonnée, distincte et complémentaire de la violence de l'État, n'était contestée que lorsqu'elle était manifestement excessive. Le « droit de correction » était considéré comme un pilier de l'ordre social, exprimant l'autorité des parents sur l'enfant, du mari sur sa femme, du maître sur l'élève, l'apprenti ou l'esclave. Ce dictionnaire propose une plongée dans l'histoire du « droit de correction » de l'Antiquité à nos jours. Il analyse des thèmes aussi divers que la parentalité, le couple, l'éducation, le corps, l'érotisme, le monde du travail ou la condition animale. Il entend ainsi éclairer les récents débats en France comme celui sur la loi « anti-fessée » de 2019 ou la prévention des violences conjugales.