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Célibat perçu comme toxique, scandales à répétition, violences sexuelles et sexistes tues par l'institution, enfants cachés, coming out spectaculaire au Vatican... Mais aussi refus d'ordonner des femmes, luttes politiques contre toutes reconnaissances civiles de la conjugalité et la parentalité homosexuelles de la part de l'institution qu'ils incarnent. Autant de raisons de remettre en cause la figure masculine du prêtre catholique. C'est l'histoire de cette forme de masculinité si particulière, de son déclassement dans l'espace des masculinités, et, surtout, de sa crise de plausibilité actuelle au sein des sociétés occidentales, qu'interroge cette enquête sociologique. L'étude de cette crise est resituée dans un contexte marqué tout à la fois par la perte d'emprise de l'Église catholique depuis la fin des années 1950, et la « démocratisation sexuelle », c'est-à-dire l'entrée progressive des questions de genre et de sexualité dans le champ de la délibération démocratique, qui la redouble depuis la fin des années 1960. Cette dynamique est illustrée par le moment « mariage pour tous », bouleversant l'institution perçue comme « naturelle » du mariage hétérosexuel. L'effervescence de ce moment a fonctionné comme un révélateur du système catholique de genre et de sexualité, restitué ici à partir de son noeud : la masculinité sacerdotale.