Prix public : 31,00 €
Le thème de ce numéro de la Revue française de psychanalyse a été l'occasion pour les auteurs de décliner, sous différentes facettes, la nature, la fonction et le devenir des imagos au sein du fonctionnement psychique. Si, dès le début de son œuvre, Freud utilise le terme d'imago, ce n'est qu'après 1920 qu'il le relie à la construction du surmoi : celui-ci, pour s'accomplir, doit en effet devenir impersonnel, c'est-à-dire se dégager de la réalité des investissements premiers en les intériorisant. Ce cheminement progressif de « renoncement à l'imago » permettra la transformation de l'imago terrifiante, source d'emprise fusionnelle, à des représentations favorisant un fonctionnement psychique plus souple. Plusieurs articles traitent de la notion d'imago à partir de configurations cliniques singulières et hétérogènes, étayées sur des références théoriques souvent partagées. Est ainsi discuté le « pouvoir hypnotique » de l'imago, qui peut empiéter sur le monde des représentations, le « surinvestissement de la peau » qui, dans une relation allergique à l'objet, peut traduire un envahissement d'imago terrifiants, etc. Quel travail est alors nécessaire à l'analyste pour « décomposer » ces imagos et permettre aux représentations d'advenir ? Comment, par exemple, soutenir le processus de l'identification à l'adolescence lorsque l'intensité des imagos prend le pas sur les représentations ? Le dossier de ce numéro, « L'associativité lors de la première rencontre », qui rassemble un ensemble très riche d'articles, à la fois théoriques et cliniques, issus du deuxième colloque du Pôle psychanalytique du 13e (ASM13), ainsi que des rubriques diverses sur des questions de psychopathologie psychanalytique, de concepts en débat et de technique en psychanalyse. Les revues des revues et des livres complètent, comme à chaque numéro, le volume.