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Le projet européen a été lancé dans le contexte géopolitique de l'après-Seconde Guerre mondiale. Depuis lors, l'Union européenne s'est constituée et élargie autour d'une union économique et monétaire, où l'intervention des États est très encadrée. Elle ne forme pas un État fédéral, mais s'apparente plutôt à une fédération d'États-nations, non moins perçue en France comme une entité hostile à la République. L'Europe est malaimée des classes laborieuses, qui restent attachées à l'euro mais considèrent la nation comme un meilleur rempart face à la mondialisation néolibérale, dont l'Union européenne est accusée d'être complice. Elle est vantée par les « premiers de cordée », qui bénéficient d'un espace propice à la valorisation de leurs capitaux, mais chaque bourgeoisie nationale ne manque jamais de mobiliser son propre État pour défendre ses intérêts particuliers à Bruxelles. Face au double refus du fédéralisme intégral et du Frexit, cet ouvrage soutient une autre voie : la transformation de l'Europe actuelle en une union octroyant la dose de souveraineté nécessaire aux nations qui la composent, pour affronter les défis socio-économiques, climatiques et géopolitiques du xx?e siècle.