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Depuis Platon, philosophes, penseurs politiques, juristes, économistes et plus récemment démographes ont discuté sans discontinuer de la population. Débats et querelles ont été vifs particulièrement depuis la fin du XVIIIe siècle et le sont encore de nos jours. Dans cette synthèse magistrale, qui associe interdisciplinarité, contextualisation et vigilance épistémologique, l'auteur dessine les quatre grandes étapes qui ont marqué l'histoire des idées sur la population. Les fondements classiques sont mis en lumière dans les chapitres consacrés à Platon, Jean Bodin, au courant mercantiliste français, à Quesnay et aux physiocrates. Sont ensuite abordés les débats qui ont animé le XIXe siècle dont les principaux protagonistes sont Malthus, Proudhon, Marx et les économistes français libéraux. Tous cherchaient à résoudre un vaste et urgent problème : réduire la pauvreté créée par la révolution industrielle. Au début du XXe siècle, l'ère de la démographie commence avec l'élaboration de la théorie de la transition démographique et plus tard de ses avatars, dont la théorie de la modernisation. Ce livre en dresse un bilan critique. L'ouverture aux autres sciences s'est d'ailleurs imposée durant la seconde moitié du XXe siècle, comme l'atteste la constitution de sous-disciplines indépendantes de la transition démographique (démographies historique, sociologique, économique, politique et anthropologique). La conclusion générale est réflexive : de Platon à aujourd'hui, quels sont les enjeux épistémologiques sous-jacents à la pensée sur la population ?