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Depuis des décennies, le système Terre se dégrade dramatiquement. Vagues de chaleur, sécheresses, mégafeux, inondations hors norme, effondrement des populations d'insectes... autant de signaux dénoncés par la communauté scientifique contemporaine, résultant du substrat énergétique et matériel de nos modes de vie actuels et de la manière dont ceux-ci envahissent les territoires les plus divers et reculés. Or, il y a deux siècles de cela, Charles Fourier, théoricien social des passions humaines, avait déjà l'intuition de cette chaîne de destructions. Dans son oeuvre au titre évocateur, Destruction matérielle de la planète (1847), il est question autant de faits « climatériques » et d'inquiétudes relatives aux « vagues de froid », à la « culture de l'oranger en Provence », que des passions de la Terre. Déployant une vision cosmogonique, ce génie créatif oppose un démenti au dualisme alors triomphant. Établissant un parallèle entre la condition des femmes et celle de la Terre oppressée, posant l'association comme modèle économique émancipateur, cet avant-gardiste pense dans un même mouvement la libération de la Terre et celle des êtres humains.