Prix public : 30,00 €
La crise grecque a révélé une réalité qui lui était pourtant antérieure : l'hégémonie allemande au sein de l'Union européenne. La puissance de l'Allemagne s'est en effet accrue depuis la réunification. Cet État a ainsi connu son premier succès avec le traité de Maastricht. L'objet de cet ouvrage est d'examiner les représentations médiatiques de cette hégémonie sous le prisme d'une mutation de la germanité. Cette analyse s'est appuyée sur la résurgence des représentations du passé que nous avons conceptualisée à travers la confrontation de la germanité et de l'hellénité. Pour autant, l'ambition de cet essai n'est pas seulement d'écrire ou de penser une page de l'histoire grecque qui s'ouvre avec l'allocution de Kastellorizo en 2010 : il s'agit de l'inscrire dans le contemporain immédiat. En effet, quoi qu'ait pu dire Alexis Tsipras en 2018, relayé par les médias tant grecs qu'européens, la crise se prolonge aujourd'hui encore. Il est d'ailleurs à craindre qu'elle ne connaisse des soubresauts dans les prochains mois, non seulement en Grèce, mais dans le reste de l'Europe.