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François Malaval peut être rangé parmi les auteurs spirituels français du XVIIe siècle qui ont dépassé les limites de la théologie de l'époque. Connu et apprécié en France et ailleurs aussi bien pour sa pitié religieuse que pour sa vaste culture et sa réputation, à la suite de l'affaire Molinos, il est impliqué dans la querelle des quiétistes et son uvre principale, la Pratique facile pour élever l'âme à la contemplation, est mise à l'Index en 1688. Après quelques années de silence, en 1695, il publie sous la forme d'une longue lettre à l'abbé de Foresta-Colongue un ouvrage qui s'avère en même temps une défense raisonnée et passionnée contre les accusations de quiétisme et une profession de soumission à la doctrine de l'Église catholique. La Lettre de M. Malaval à M. l'abbé de Foresta-Colongue est ici examinée au prisme de l'analyse du discours, pour essayer de déceler la construction argumentative que Malaval met en place dans ce texte, moyennant logos< /i> et pathos, non tant pour défendre son uvre ou sa conception mystique de la foi religieuse, mais surtout pour réhabiliter sa personne à travers la construction d'un ethos discursif portant sur les valeurs qui ont été les principes directeurs de toute sa vie.