Prix public : 25,00 €
Voici un essai interculturel et hybride sur et à partir de l'uvre de Daniel Maximin, écrivain guadeloupéen. Ce texte n'est pas une anabase, plutôt une diabase. Il ne s'agit pas ici de remonter aux sources primordiales de l'Amérique mais de la traverser du point de vue critique. Diabase signifie proprement « action de passer à travers » : elle se fait, dans ce volume, par des échanges entre deux personnes, cousin-cousine sans aucun doute, mais de cultures et de langues différentes, nées dans l'Amérique des Plantations. L'uvre de Daniel Maximin est à la fois objet d'étude et de recherche dans sa triple face de poète, romancier et essayiste. Elle est aussi une lentille permettant de regarder et d'inventer (au sens premier de « découvrir ») le Nouveau Monde d'un autre point de vue, dans ses différences, au-delà de ses similitudes, souvent revendiquées par habitude ou facilité. Fouiller une uvre et en même temps l'articuler à la production du continent dans trois langues latines (français, espagnol et portugais, en plus des créoles), amène le lecteur francophone à revoir en particulier deux concepts problématiques : le baroque, ou plutôt son absence dans les territoires francophones, et la diversité (ou la non-contemporanéité) des temporalités américaines.