Prix public : 33,00 €
Le Congo s'offre depuis sa constitution en tant qu'espace politique reconnu et unifié sous le roi des Belges, Léopold II, comme un objet propre à nourrir et à stimuler l'imagination littéraire. Une bibliographie allant de Conrad à Césaire en passant par Twain et Gide a installé une représentation étonnamment convergente du pays. Celui-ci est saisi dans son auréole « ténébreuse » de martyr de la modernité, illustrant ainsi l'un des postulats majeurs du comparatisme en rapport avec le rôle de témoignage dans la codification des mythes littéraires. La matière « Congo » apparaît dans cette logique comme un puissant ferment d'écriture. Ce livre étudie quelques-uns de ces procédés narratifs repérables, aussi bien du côté des « belles lettres » que dans les textualités référentielles formées par les articles de presse, les rapports de mission et les récits historiques.