Prix public : 25,00 €
Les contributions recueillies dans ce volume ont visé à faire le bilan de l'état des lieux de la Politique de la Ville en France, voire de la politique globale et transversale qui s'est déployée dans les années 1980 dans des quartiers de banlieue porteurs d'un mal-être socio-économique. Un corollaire d'aspects s'est développé à la suite, occupant le discours politique national: les définitions relatives aux territoires de l'Île-de-France ont produit des formules aussi variées que discontinues, vu les changements administratifs et sociaux qui ont caractérisé non seulement ces territoires mêmes, mais aussi le centre-ville parisien encerclé par ceux-ci. On a interrogé les discours politique, administratif et juridique inscrits dans la dynamique du territoire, producteur aussi des « parlers » spécifiques aux cités, voire les mouvements de la langue française utilisée par les jeunes de ces quartiers, notamment sous l'effet des langues de l'immigration. Certains mots ou syntagmes, comme exclusion, ségrégation, cités de banlieue, quartiers sensibles, français des secondes générations, ont contribué à la création de référents sociaux qui circulent au niveau de l'interdiscours. Voilà donc que la notion de multiculturalité conforme les actions politiques et le débat sur la capacité de la France d'exercer la reconnaissance des droits particuliers aux cultures existantes au sein de sa société, compte-tenu aussi des effets sur l'individu de la coexistence dans le monde urbanisé, un thème à la connotation éthique comme l'explique Tito Marci dans la préface. Etant donné le polymorphisme de ce territoire, des aspects interdisciplinaires ont mis en relation les interventions ici contenues qui renvoient à des parcours d'investigation différents: Françoise Gadet a traité les dysmorphismes du français parlé dans l'Île-de-France « multiculturelle » qui a subi des mutations dues au contact entre les différentes langues présentes dans la région ; Emmanuelle Guérin a repris la question des relations de l'école avec les enfants issus de l'immigration et avec leurs familles, pour souligner la proximité historique entre l'école et la République et évoquer les problématiques dues à l'échec des cours ; Roberto Paternostro s'est occupé de l'effet de la « variation de l'accent de banlieue » parlé par les secondes générations, à l'intérieur de différentes communautés urbaines. En revenant sur la question urbaine et la question migratoire, Angéline Escafré-Dublet a suivi les trois éta