Prix public : 33,00 €
Si l’identité ne peut être considérée comme un concept scientifique à part entière, son actualité et les passions qui l’entourent ne peuvent laisser indifférentes les sciences sociales et humaines. De fait, si chacun, singulièrement, et tous, collectivement, peuvent se convaincre de l’éprouver, peut-on bien la nommer sans prendre le risque, au mieux de la figer, au pire de la manipuler ? Faut-il donc se taire ou, au contraire, parler et dire encore ? Parler, soit, mais alors de quoi : d’une identité simple ou multiple ? Déterminée ou à construire sans cesse ? Faite d’un bloc ou de multiples agrégats rassemblés de manière plus ou moins choisie et cohérente, dans un méli-mélo où affects et raisons risquent de se retrouver confusément ? Le sens du titre, emprunté à Thomas Mann, donne donc à l’ouvrage son orientation générale mais ouvre aussi sur bien d’autres interrogations. Prendre de la distance en analysant le mot, tel est le projet de ce livre rassemblant les éclairages d’un collectif de chercheurs. Les uns – philosophes, sociologues, historiens, etc. – travaillent la notion elle-même. Les autres – géographes, sociologues, littéraires, etc. – décrivent quelques-uns des processus de sa production, par exemple liés aux mobilités. Quant aux derniers – philosophes, aménageurs, historiens, etc. –, ils s’attachent aux contenus multiples, à travers lesquels, ici et là, l’identité se manifeste : généalogie, religion, histoire, gastronomie, etc.