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Le pouvoir mobilise la force et la menace qu’elle fait peser. Il repose sur la légitimité ou s’appuie sur la domination économique et l’influence idéologique. Puisque la coercition impose des décisions à des individus réticents – mais implique une surveillance permanente –, une autorité acceptée fonctionne à moindres coûts. Ainsi, les jeux du pouvoir, d’abord diffus, se sont concentrés dans un système politique qui coiffe, contrôle et dirige la société civile. C’est à partir de la Renaissance que l’État souverain s’est structuré en s’appuyant sur le territoire, sur la frontière et sur la capitale. Dès lors, la vie internationale repose sur des équilibres de dissuasion. Aujourd’hui, le monde est remodelé par la mondialisation de l’économie, la facilité accrue des déplacements et des communications, et le désir de pacifier la vie internationale. L’État national perd ses prérogatives, les instances de décision se multiplient, et les citoyens pèsent davantage sur la politique intérieure et étrangère. On parle de gouvernance. Toutefois, les relations internationales ne parviennent pas à s’affranchir de la dissuasion. Dans un ouvrage résumant trente ans de réflexion, Paul Claval propose une synthèse magistrale renouvelant la géographie politique et la géopolitique. Paul CLAVAL, est professeur émérite à l’Université de Paris-Sorbonne.