Prix public : 37,00 €
Les violences de l'automne 2005 ne doivent pas être comprises comme « la révolte de toute la jeunesse des banlieues ». Le vote Le Pen d'avril 2002 ne doit pas non plus être caricaturé en un « vote fasciste ». Car sans analyse, de tels événements ne peuvent que resurgir sur un mode plus radical. La question des rapports entre le vote frontiste et l'insécurité est ici traitée pour la première fois à partir du cas concret de la ville de Tourcoing. Dans une approche géopolitique, ce livre repose sur l'étude de cette ville moyenne où le FN fit, au coeur d'une région de gauche, des résultats inattendus dès 1984. L'auteur confronte ici la délinquance, les données socio-ethniques et le vote politique depuis trente ans. La relation entre insécurité et vote frontiste est-elle fantasmatique ? Est-elle orchestrée par un leader redouté pour son charisme médiatique ? Ou est-elle causée par des faits bien réels dans la vie des habitants de certains quartiers ? La mise en évidence d'une corrélation forte entre vote national-populiste et insécurité pose la question du vide laissé par les partis républicains face à ces questions. N'est-ce pas plutôt le déni des incivilités et des délits quotidiens subis par l'électorat populaire qui, loin de permettre le recul du vote xénophobe, contribue à pérenniser un tel vote ? Bernard Alidières, docteur en géographie - mention géopolitique - a enseigné dans l'agglomération lilloise jusqu'en 1997. Il développe ses travaux de recherche en géographie électorale et sur la question de l'insécurité dans le cadre de l'Institut Français de Géopolitique de l'université de Paris 8. Tourcoing, un des bastions du Front national dans une région de gauche. Un vote de proximité « anti-immigrés » à Tourcoing. Antériorité de la montée de la délinquance : l'exemple de Tourcoing. De Tourcoing à la France : insécurité et vote FN dans les années 1990. Le débat gauche/droite sur l'insécurité : les insuffisances de l'« offre républicaine ». Insécurité, « immigrés » et vote « Le Pen » en 2002. Racisme/antiracisme : le jeu de miroirs déformants des représentations.