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La justice – et la société – ont-elles tout faux ? L’obsession de la « récidive » explique en partie la multiplication des condamnations à des peines de plus en plus lourdes, la standardisation croissante du parcours du détenu (moins de libérations conditionnelles, plus de dispositions collectives) et par contrecoup l’inflation carcérale ; elle a motivé, en 2005, l’adoption d’une loi au caractère répressif renforcé. Quelle est la position de la France en Europe ? Que penser des lois récentes qui renforcent la répression des récidivistes ? Les peines plus longues sont-elles une garantie contre la récidive ? La « récidive », qui a une définition juridique, nécessite d’être travaillée selon des méthodes scientifiques pour obtenir une véritable évaluation et permettre une politique pénale responsable. Sa mesure ne peut se réduire à un simple pourcentage global. Le présent ouvrage, solidement documenté, aborde ces questions par la mise en perspective d’éléments chiffrés, français et européens, ainsi que par l’analyse d’enquêtes empiriques menées depuis plusieurs années. Il apporte un éclairage bienvenu au débat actuel sur la politique carcérale et milite pour une politique pénale responsable : « Enfermer moins et accompagner mieux » s’avère à terme plus efficace que « punir plus lourdement pour dissuader ». Annie KENSEY est docteure en démographie, intervenante à l’ENM et à l’Université de Lyon II. Elle est également chercheure associée au Laboratoire « Cultures et Sociétés en Europe », UMR n° 7043, CNRS-Université Marc Bloch, Strasbourg II. Ouvrage publié sous l'égide de Sebastian Roché et préfacé par Nicole Maestracci.