Prix public : 36,00 €
Pendant soixante ans, les sociologues ont observé le déclin des paysans et annoncé parfois leur disparition. De leur côté, les démographes constatent aujourd’hui que les producteurs agricoles n’ont jamais été aussi nombreux à la surface d’une planète à dominante urbaine. Cette contradiction constitue une question majeure pour les sciences sociales des mondes ruraux. Dans cette perspective, les auteurs proposent une relecture des « classiques ». Comment s’est structuré le débat entre ceux qui annoncent la fin des paysans et ceux qui pronostiquent leur maintien dans un état transformé ou prolétarisé ? L’ouvrage revient sur les grands bouleversements qui ont affecté les campagnes françaises et le métier d’agriculteur. Il analyse la place singulière et paradoxale occupée dans la société française par les agriculteurs : minoritaires mais segmentés, dispersés mais pourtant bien repérables comme force sociale et politique. Il propose enfin d’appréhender la recomposition des paysanneries dans la globalisation autour de trois pôles : la famille, la firme et la subsistance. Prix Pierre-Félix Fournier 2013, décerné par la Société de Géographie. "Pourquoi faut-il repenser le monde agricole ? "Parce que les agriculteurs apparaissent encore comme un groupe social facilement repérable dans la société française et parce cette population-là porte, à travers ses activités, de nombreux enjeux: économiques, environnementaux, alimentaires. Il faut repenser le monde agricole à l'aune de la réorganisation des formes productives, de la réorganisation des formes d'agriculture". Un monde à repenser, Sud-Ouest, 7 février 2013 (ITW de François Purseigle et Bertrand Hervieu)