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Mal connu, mal aimé, Néron (37-68 a.C.) est un des empereurs qui symbolise le plus un pouvoir tyrannique et la folie sanguinaire. Dans ce portrait nuancé, l’auteur remonte aux origines du pouvoir de celui qui, lié par sa généalogie à Auguste, est nommé empereur à 17 ans après la mort de son père adoptif Claude. L’ouvrage interroge la place de Néron dans l’histoire de la dynastie julio-claudienne et présente sa jeunesse et la mise en place de son pouvoir. Après l’évocation des débuts positifs du règne, il aborde les nouvelles conceptions du pouvoir incarnées par Néron, qui fut le premier empereur à s’écarter ouvertement du modèle augustéen et qui, voulant donner une dimension esthétique et monumentale à son action, négligea les questions militaires. C’est d’ailleurs sa décision de reconstruire Rome, dévastée par l’incendie en 64, qui entraîne les révoltes antifiscales qui l’amèneront à se suicider, à 30 ans.
Au-delà du portrait d’un homme, l’ouvrage nous invite à découvrir une Rome pleine de complots, de trahisons, de luttes acharnées pour le pouvoir qui pousseront le jeune empereur à faire éliminer conseillers, amis et jusqu’à sa mère Agrippine.
L’empreinte historiographique de Néron commence dès l’année des quatre empereurs, les prétendants au pouvoir ayant tous fait partie de son entourage. Longtemps oubliée, condamnée à la damnatio memoriae, la figure de l’empereur sera dès le Moyen-Âge celle de persécuteur des chrétiens. La littérature en fera ensuite un (anti)héros de tragédie (Britannicus, Quo Vadis ?), un « mauvais prince » absolu, avant que la bande dessinée et les jeux vidéo ne s’emparent du personnage.