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Les cas syrien depuis 2011, russo-ukrainien en 2013-2014 ou encore nord-coréen ont notamment montré une recrudescence des interrogations sur la capacité de la « communauté internationale » à mettre en oeuvre des mesures efficaces de punition ou de sanction à l’encontre de certains acteurs internationaux lorsqu’une intervention militaire apparaît, par ailleurs, inutile, inappropriée ou impossible. Les États doivent parfois faire preuve d’inventivité lorsqu’ils sont ainsi désireux de montrer qu’ils ne restent pas insensibles à une crise ou à des atteintes au droit international ou aux droits de l’homme, mais ne souhaitent ou ne peuvent pas envisager une intervention militaire. Paraphrasant Foucault, on peut ainsi s’interroger sur le rôle et les divers atours du « sanctionner et punir » dans les relations internationales. Il convient, en premier lieu, de questionner les diverses formes et type d’actions que peut revêtir le « sanctionner et punir » en relations internationales : quelles en sont les formes anciennes (embargo, boycott, condamnation) et nouvelles (gel des avoirs, cyber attaques, bashing pour ternir l’image d’un État ou d’un dirigeant, etc.) ? Il convient aussi de relever les rôles et utilités diversifiés de sanctions et punitions dans les relations internationales : instaure-t-on des sanctions ou punitions pour infléchir les événements ou simplement pour montrer que l’on existe comme acteur international ? Les « sanctions » et « punitions » diverses ont-elles, historiquement, une influence sur leurs destinataires ? Sont-elles bénéfiques ou néfastes pour les populations ou États qu’elles sont supposées protéger ou aider ? Il convient, enfin, de s’interroger sur les valeurs et principes au nom desquels sanctionner et punir : qui décide de ce qui peut faire l’objet de sanctions et punitions dans le système international ? faut-il opérer ici une distinction entre le droit, la légitimité, morale, éthique et valeurs dans les relations internationales ?