Prix public : 12,50 €
La ville d'Ottignies – Louvain-la-Neuve, est située dans le “Brabant wallon”, au sud de Bruxelles. C'est dans cette région, de toute évidence, qu'Hergé a situé Moulinsart. Depuis la fusion des communes en Belgique, le village de Céroux-Mousty, où Hergé avait élu domicile après la guerre, fait partie de cette entité d'Ottignies qui abrite aussi l'UCL (Université catholique de Louvain). Et c'est sur ce territoire que sera créé le musée Tintin, dont la construction sera lancée au cours de l'année du centenaire de la naissance d'Hergé. Il y a donc bien des raisons pour que cette région soit honorée d'une traduction locale d'un album de TINTIN. La traduction en “ottintois” (wallon d'Ottignies) n'est pas la première mais la seconde traduction en wallon, après celle en “aclot” (wallon de Nivelles). C'est le même titre qui a été choisi : Les bijoux de la Castafiore. Non seulement parce que l'album se déroule dans cette région mais aussi parce que Casterman se propose de réaliser une performance linguistique en Wallonie : traduire cette même aventure dans cinq ou six “facettes” du wallon. Il y aura ainsi, quelques mois à peine après l'ottintois, une troisième traduction des Bijoux, cette fois en wallon de Liège. Suivront, probablement, un wallon de la province du Luxembourg, un autre de Charleroi ou des environs... Principale langue du sud de la Belgique (à côté du picard et du gaumais), le wallon connaît en effet de nombreuses variantes ; telles que, à cent km de distance, les locuteurs populaires se comprennent à peine. Les tournures et les accents – surtout – diffèrent, d'un territoire à l'autre. A la lecture, par contre, la compréhension est plus large... L'album en ottintois est donc la deuxième pierre d'un petit monument dressé, en toute modestie, aux francophones de Belgique : ce sont les premiers tintinophiles du monde.