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Il va sans dire que le verbe théologique se construit à l'aide de matériaux existants. Encore faut-il en prendre l'exacte mesure. Voilà donc l'objet de " Le Dieu du verbe ". On s'intéresse au discours théologique en tant qu'il est une occurrence de pratiques sociales et individuelles. De tels discours ressemblent à tous les autres. Ce sont des fabrications humaines, des constructions, des artefacts. Dans cette perspective, l'artefact théologique est de nature artistique, " poétique ", artisanale même. Nous devons renoncer à traiter des sujets propres à la théologie et délaisser tout développement de nature ontologique ou strictement métaphysique. Ce qui nous intéresse au premier chef, ce sont les modalités du discours théologique, particulièrement dans ses aspects structurels. Lorsque j'entends une homélie, je suis peut-être d'abord frappé par la luminosité de l'emplacement ou par l'attitude physique de l'orateur (univers I). Ensuite, je peux me laisser interpeller par certains mots prononcés (univers II). Enfin, je pourrais éventuellement m'intéresser à la construction du discours ou à ses références théologiques (univers III). Quoi qu'il en soit de nos intentions ou de notre besoin de connaissances, ces trois univers sont toujours présents dans un artefact théologique. Ainsi, l'univers I de l'artefact théologique se compose d'éléments esthétiques, l'univers II d'éléments rhétoriques et l'univers III d'éléments épistémiques. Le présent volume aborde l'univers rhétorique du discours théologique.