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Les individus cherchent leurs marques dans de grands ensembles flottants : que faire pour vivre bien ? Rompre avec tel ou tel formalisme ambiant ? Durcir une ritualité traditionnelle ? Les sentiments peuvent être mêlés : l'identité de la personne humaine sera-t-elle renforcée grâce à une communauté de forte appartenance ? Mais cette recherche d'identification n'est-elle pas habitée par la crainte d'un étouffement au sein d'un vivre-en-commun ? Des pas de géants ont été accomplis pour critiquer la primauté de la communauté traditionnelle sur l'individu, mais pas partout. Et l'individu a rencontré l'État sur son chemin, ce qui renvoie au fameux dilemme de J.-J. Rousseau : homme ou citoyen ? La critique d'un vivre-en-commun selon des normes et des valeurs a pu s'appuyer sur l'universalité des Droits de l'homme, malgré l'ambiguïté de ces derniers. Le plilosophe André Clair met en valeur un tiers droit, celui de la fraternité. Dialogant avec l'oeuvre de H. Arendt, l'auteur approfondit notamment les relations entre l'autorité, la tradition et la religion : de même qu'il discute la pensée communautarienne et l'oeuvre de A. McIntyre : A. Clair entreprend de critiquer l'individualisme libéral et n'hésite pas à méditer à nouveaux frais la thèse de Machiavel sur la violence comme fondatrice des institutions. Qu'en est-il de la singularité historique de la communauté comme présence de l'humanité ? Sans jamais prôner un quelconque communautarisme, l'auteur reprend, selon une argumentation courageuse, la question de la tension entre norme de vie bonne et vie en société.