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N'a-t-on pas déjà tout écrit sur saint Nicolas, ce saint qui constitue un trait d'union entre l'Orient et l'Occident, ce saint - fait unique - dont le récit de la vie s'est prêté à de multiples réappropriations au fil des générations, jusqu'à incarner de nos jours le Père Noël ? Les contributions du colloque réuni en 2013 à Lunéville et Saint-Nicolas-de-Port prouvent tout le contraire. Dues à des chercheurs venus de près d'une dizaine de pays différents, elles précisent les contours divers pris par la figure « nicolaïenne » et les étapes du développement de ce culte resté très vivace. De récentes fouilles archéologiques conduites sur le site de Myre/Demre, au berceau de saint Nicolas, révèlent le dynamisme de la cité où vécut cet évêque, qui reste par bien des traits mystérieux. Des enquêtes minutieuses menées pour presque tout l'espace européen sur les attestations du culte (toponymes, prénoms, images, objets de dévotion, dédicaces des églises, fêtes aux rites spécifiques) placent Nicolas aux premiers rangs de la « cour céleste », et ce dès avant que ses reliques ne soient transférées de son tombeau d'origine à Bari (1087). La fortune du saint évêque, qui toucha des milieux très divers (aristocratie, jeunes clercs, marchands...) ne s'est alors plus démentie : à partir du second millénaire, Nicolas s'imposa comme une référence majeure de la Russie à l'Irlande et de la Pologne aux Balkans ou à la péninsule Ibérique, tout en se prêtant à des innovations étonnantes, jusqu'à se voir mêlé à la vie publique.