Prix public : 15,00 €
Comment Jérusalem, Athènes et Rome se sont-elles rencontrées dans cette Antiquité qui a décidé de la culture européenne ? Pourquoi une fille de juifs tunisiens immigrés en France se met-elle en quête de ses racines en devenant helléniste ? Ces deux questions n’en font qu’une pour Nathalie Cohen qui tisse ici son histoire personnelle dans l’histoire des idées. C’est à un voyage vers Alexandrie, la cité de celui qui le premier se rêva empereur du monde, que nous invite cet essai intimiste et érudit. Une ville hantée par la confrontation de Moïse et de Platon, où le sacré se rêva néanmoins un temps métissé. Convoquant la Torah, le Talmud et les Évangiles aussi bien que les rabbins de Palestine et les rédacteurs de la Septante, les polémistes païens et les apologètes hellénistiques ou romains, Philon d’Alexandrie et Flavius Josèphe, sans oublier Paul de Tarse, ce livre interroge les sources pour mieux questionner la mode actuelle du « judéo-christianisme ». Et si ce fastueux passé incitait à redécouvrir que le dialogue n’a d’autre vrai fondement que la reconnaissance des différences ? Que l’enseignement des religions n’est pas un tribut à hier mais un gage pour demain ? Agrégée des lettres classiques, Nathalie Cohen a effectué des recherches en judaïsme hellénistique et en patristique grecque, sans cesser de se pencher sur le monde séfarade dont elle est issue.