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1921 : La Première Guerre mondiale est terminée depuis trois ans, la Russie bolchevique veut étendre son influence, les frontières de l'Europe et du Proche-Orient sont redéfinies, les empires s'effondrent. Les puissances alliées victorieuses dictent leur paix à l'Allemagne avec dureté, mais face à l'Empire Ottoman, tout est différent. L'accord d'Angora de 1921, épisode ignoré de l'après-guerre qui a pour théâtre la Turquie kémaliste met aux prises les vainqueurs de la Grande Guerre : Français et Britanniques, dont l'entente cordiale est malmenée par des intérêts économiques et politiques divergents. La figure charismatique de Mustapha Kemal et le mouvement nationaliste qu'il incarne, bouleversent l'équilibre des forces en présence. Les Alliés s'inquiètent concernant leurs intérêts et leur situation privilégiée en Orient : il devient alors urgent de régler la question d'Orient. C'est l'accord d'Angora qui scelle le sort des Chrétiens d'Orient dont les Arméniens victimes d'un génocide, de la Cilicie et enfin d'un pays en voie de construction : la Turquie. Comme une répétition générale, en 1921, les renoncements français à Angora préfigurent l'acceptation du traité de Lausanne en 1923, qui enterre définitivement le traité de Sèvres de 1920. Winston Churchill écrira « dans le traité qui établit la paix entre la Turquie et les Alliés, l'histoire cherchera en vain le mot Arménie ».Titulaire d'un Master 2 d'histoire contemporaine obtenu à l'université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 2007, Aurore Bruna est actuellement professeur certifié d'histoire et géographie. Ses recherches portent sur l'histoire contemporaine des relations internationales et des mondes étrangers.