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La France, République laïque, a-t-elle encore un rôle dans le processus de nomination des évêques en France ?Pour répondre à cette question, le présent ouvrage passe en revue les procédures de nomination épiscopale au long de l'Histoire, avant de considérer les normes canoniques et juridiques toujours en vigueur. Ceci permet de présenter les intervenants du processus de provision épiscopale en France aujourd'hui et d'exposer les différentes formes de nomination. Héritière des aléas de l'Histoire et de la diplomatie, la France est un pays accueillant diverses procédures en fonction des diocèses concernés. Les diocèses de Metz et Strasbourg sont régis par le Concordat, à ce titre le Président de la République est le seul chef d'État au monde à nommer encore un évêque. Particularité que le droit français estime constitutionnelle. Les autres évêques de métropole ainsi que ceux de Guadeloupe, La Réunion et Martinique sont soumis à l'application de l'aidemémoire Gasparri de 1921. Cette faculté fut demandée par les autorités françaises lors de la reprise des relations diplomatiques en 1921. A cela s'ajoutent des procédures particulières. La nomination de l'évêque aux armées nécessite l'agrément du ministre des armées. Les évêques de Polynésie française, de Nouvelle Calédonie et de Wallis et Futuna, comme le vicaire apostolique de Mayotte sont quant à eux nommés librement par le Saint-Siège. Si ces différentes procédures consistent en l'application de normes claires, la nomination des trois éparques et de l'évêque de Guyane restent sujettes à interprétations diverses. L'originalité de cette étude se situe dans les documents inédits cités, comme dans la place importante accordée aux interview des personnes mettant en oeuvre les différentes prérogatives de la France dans ce domaine.Prêtre de l'archidiocèse d'Auch, Arnaud du Cheyron de Beaumont est titulaire d'une licence de Philosophie (université Paris-Sorbonne Paris-IV), d'un baccalauréat de théologie puis d'une licence canonique en droit canonique (université pontifi cale grégorienne). Nommé curé des paroisses Saint-Jean-Baptiste du Mirandais et Saint-Fris d'Angles (diocèse d'Auch) il est appelé en 2017 à intégrer l'Académie ecclésiastique pontificale de Rome, il a soutenu un doctorat de Droit canonique à l'université pontificale grégorienne en 2019.Prix Henri de Lubac 2020