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Les Homélies sur le Cantique des Cantiques comptent peut-être parmi les pages les plus remarquables de la littérature patristique. Après Origène, elles livrent la fine pointe de la spiritualité chrétienne inspirée par ce chant biblique au plus intime de la relation à Dieu. L'épouse du Cantique représente pour l'exégète, au sein de l'Église, l'âme du chrétien, appelée à un progrès infini, « de commencement en commencement », vers un Dieu infini. Ce faisant, le Cappadocien ne fait pas seulement oeuvre d'exégète, il jette les fondements philosophiques et théologiques de la mystique chrétienne il ne donne pas seulement sa légitimité religieuse à un livre « érotique », il exprime et formule le changement décisif que le christianisme opère dans le rapport au temps, au divin et à soi-même. Même si elles s'arrêtent au verset 9 du chapitre 6, les 15 homélies, réécrites dans les années 390 après avoir été prononcées en assemblée, semblent constituer un tout achevé. Les cinq premières (jusqu'à Ct 2, 17), précédées d'un prologue général, marquent une première étape dans la progression spirituelle de l'épouse, figure de l'âme et de l'Église, une étape de purification des passions et de croissance dans le désir de voir l'Époux. Mariette Canevet (Université de Strasbourg) se consacre depuis sa première traduction d'extraits des Homélies sur le Cantique des Cantiques (La colombe et la ténèbre, Paris 1967) et sa thèse sur L'herméneutique biblique de Grégoire de Nysse (Paris 1983), à l'étude de ce Père cappadocien. Elle a aussi publié: Philon d'Alexandrie : maître spirituel, Paris 2009, et Le discernement spirituel, Paris 2014. Françoise Vinel (Université de Strasbourg) travaille conjointement sur la Septante et sur les Pères grecs. Elle a publié le volume Ecclésiaste dans la collection de la Bible d'Alexandrie et, dans les Sources Chrétiennes, les Homélies sur l'Ecclésiaste de Grégoire de Nysse (SC 416) et les Questions à Thalassios de Maxime le Confesseur (SC 529, 554, 569).