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Les jeunes sont-ils condamnés à vivre moins bien que leurs parents ? La situation économique que connaît la jeunesse aujourd'hui en France n'a plus rien de comparable avec celle qu'ont vécue les générations entrées dans la vie active durant les Trente Glorieuses : la dette publique par habitant (27 000 euros) a été multipliée par cinq depuis la fin des années soixante-dix ; le taux de chômage des jeunes (23%) par quatre ; le taux d'effort des jeunes pour se loger (25% du revenu) par deux ; le risque de déclassement social par un et demi. Ne doit-on voir là qu'une injustice de l'histoire ou, au contraire, le résultat d'un système économique façonné à coup de politiques défavorables aux générations les plus récentes ? L'explosion de la dette publique suffit pour ne pas exonérer de leur responsabilité les hommes politiques en poste depuis trois décennies. L'observation du patrimoine des baby boomers suggère qu'ils n'auront pas manqué d'en profiter. Les premiers peuvent-ils encore réparer l'injustice qu'ils ont contribué à créer ? Les seconds l'accepteront-ils ?