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Comment s'y prenait-on, il y a trois siècles, pour voler son prince ou se laisser acheter? Quels étaient les dégâts causés par la corruption sur un Etat monarchique? Que rapportait-elle, en contrepartie, à ses bénéficiaires? Etait-elle largement tolérée ou, au contraire, sévèrement condamnée? Quel cas faisait-on des lois divines et humaines? Croyait-on nécessaire de se cacher pour toucher un pot-de-vin? Devant le tribunal de leur conscience, comment les juges indignes et les trésoriers véreux réussissaient-ils à se justifier? L'Etat avait-il les moyens de faire triompher sa morale? Et lorsqu'il fermait les yeux, était-ce par complicité, ou, au contraire, pour ne pas s'avouer sa propre faiblesse? Le livre de Jean-Claude Waquet _ le premier ouvrage français entièrement consacré à ce sujet _ répond à ces questions en proposant une interprétation nouvelle de la corruption à l'époque moderne. Riche de faits tirés, le plus souvent, de la chronique florentine, bourré d' " affaires ", pénétré jusqu'à la moelle par l'odeur de l'argent, il dépasse l'anecdotique pour en faire le miroir des rapports entre l'homme et l'Etat, entre l'intérêt et la conscience, entre la morale et le pouvoir. Jean-Claude Waquet est né en 1952. Chartiste, ancien membre de l'Ecole française de Rome, il est, depuis 1980, chargé de conférences à l'Ecole pratique des hautes études.