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" Le Printemps de Pékin " de 1989 marque une brutale rupture: l'histoire de la Chine a paru alors aux Occidentaux prendre un tour odieux que peu d'entre eux imaginaient. Pourtant, comment ne pas repérer dans cette tragédie-là tous les ingrédients d'une constante tragédie chinoise? Et dans cette dernière, comment ne pas reconnaître un simple cas particulier _ mais significatif entre tous _ de l'universelle tragédie du tiers-monde? Cette tragédie au carré et au cube, même si elle semble sans précédent à l'observateur rapide, récapitule tous les facteurs de l'éternelle équation chinoise. Sans doute ceux-ci se retrouveront-ils longtemps dans les inévitables épisodes à venir d'un drame à rebondissements, qui bouleverse tour à tour bien des pays sous-développés et, par contrecoup, la planète entière. Le grand écrivain révolutionnaire Lu Xun, lui, ne se faisait pas d'illusions: " Pour les peuples attardés, il n'y a pas de raccourcis... Peuvent-ils se permettre la démocratie? " Le " Printemps de Pékin " a placé la Chine en face des terribles problèmes qui lui restent à résoudre. Lui en a-t-il donné la clef? Et si nous avions été victimes d'autant de désinformation à propos du drame chinois qu'à propos du drame roumain? Franz-Olivier Giesbert: " Alain Peyrefitte est le seul à avoir annoncé que le Printemps de Pékin se terminerait très mal... Quand l'Histoire est là, nous aussi, on doit faire preuve d'un peu plus de distance... " Alain Genestar: " Effectivement, quand Peyrefitte a dit: " Attention, vous allez voir, il va les reprendre en mains ", il était tout seul, j'étais de ceux qui disaient: " Il a une conception un peu XIXe siècle de la Chine. " " Europe N° 1 (10 juin 1989)