Prix public : 30,00 €
Né dans une famille royaliste, à Rouen, sous la Révolution, Théodore Géricault traverse cette période de profonds bouleversements qui le marqueront à jamais. D'un tempérament vif, impulsif, dans un univers artistique conformiste, l'âme tourmentée aux plaintes comparables à celles de Vigny ou de Musset, il incarne le mal du siècle. Sa lucidité et sa révolte _ proches du vertige de la folie _, sa recherche d'une nouvelle identité pour l'artiste, le placent comme premier peintre de la modernité. Après avoir servi dans les mousquetaires du roi au retour de Louis XVIII, Géricault bascule dans l'opposition à l'heure où il peint Le Radeau de la Méduse. Adoptant les thèses libérales, il se situe comme un démocrate et fait de la figure du Noir du Radeau l'emblème des droits de l'homme, le signe le plus visible de sa conscience politique. Jean Sagne a publié Delacroix et la photographie (Herscher, 1982), L'Atelier du photographe (Presses de la Renaissance, 1984), Cecil Beaton (Le Chêne, 1984), Toulouse-Lautrec (Fayard, 1988).