Prix public : 18,63 €
Le meurtre de Céline Jourdan en 1988 cristallise chez Jean-Maxime Baye la douleur d'une profonde révolte, à l'origine d'un combat, individuel puis associatif. Un combat autour d'une conviction : une société se meurt lorsqu'elle tolère l'anéantissement de l'esprit même de la vie : l'enfance. Lutter contre l'oubli, tel est l'un des messages forts des témoignages recueillis par l'auteur auprès des familles d'enfants victimes, car l'oubli est une deuxième mort. Le devoir de mémoire appelle aussi un devoir de réflexion et d'action pour que, d'une vie perdue, puissent peut-être germer des vies préservées. L'auteur développe longuement les facteurs individuels et sociaux, qui sont souvent à la base de tels actes, au prix d'une plongée dans l'univers des criminels mais également dans des réalités socialement destructrices : pornographie, culture de la violence, inversion des valeurs... Le fonctionnement du système judiciaire est également abordé au terme d'une analyse n'éludant ni le dilemme de la peine perpétuelle ni le débat autour de la médicalisation de la lutte contre les infractions sexuelles. L'analyse débouche sur des propositions concrètes. Ce livre, par l'étendue des thèmes abordés, s'adresse à un très large public heurté par les violences criminelles contre les enfants. Jean-Maxime Baye, 44 ans, père de deux enfants, juriste de formation, exerce son activité professionnelle dans le secteur public. Révolté par l'assassinat de la petite Céline Jourdan, il rejoint l'association fondée par la famille de celle-ci puis participe à la création de la fédération L'Enfant-La Vie qui regroupe plusieurs associations issues de drames similaires. Ainsi se liera-t-il d'amitié avec des familles profondément meurtries dont il a voulu faire entendre le témoignage tout en s'interrogeant sur les causes de ces drames et les moyens d'y faire face.