Prix public : 32,00 €
Monté dans un train qui emmène six cents bonnes soeurs en pèlerinage à Lourdes, le narrateur de cet ébouriffant roman croit avoir enfin trouvé un compartiment pour lui tout seul lorsque surgit de dessous sa banquette Petit-Einstein, dangereux malfaiteur aussitôt arrêté par la police. Mais nous voici arrivés dans un parc surréaliste, où deux nains fort impolis entraînent ledit narrateur vers un petit bateau sur lequel il embarque... pour y attendre la fin du monde _ et l'heure du dîner _ en compagnie de messieurs distingués, dont l'architecte des ruines, inventeur d'une sorte de bunker anti-apocalyptique en forme de cigare capable d'accueillir trois millions de personnes, mais resté malheureusement inachevé. La fin du monde étant annoncée, nos commensaux se réfugient dans le " cigare ", en compagnie d'une troupe de danseuses de cabaret et du Juif errant et, pour se divertir, racontent des histoires: rendez-vous ludique, pétillant, où défilent, se croisent et se télescopent d'illustres personnages _ Frédéric le Grand, le vieux Faust ou le jeune don Juan _ et d'illustres inconnus. Mais, brusquement, nous revoici dans le parc, où un inspecteur de police interroge le narrateur sur Petit-Einstein... A l'instar de l'architecte des ruines, qui calcule la date exacte où ses créations s'effondreront, l'architecte Rosendorfer fait, défait et efface à son gré de flamboyantes et éphémères constructions. Mais l'écrivain n'est-il pas lui aussi, à sa manière, un bâtisseur de ruines, et ses livres de fragiles édifices, complexes, inachevés, énigmatiques _ à l'image du monde? Herbert Rosendorfer, qui est né à Bolzano en 1934, est juge au tribunal d'instance de Munich. Auteur de nombreux romans, dont Stéphanie et la vie intérieure, les Saints d'or ou Colomb découvre l'Europe, Suite allemande et Grand Solo pour Anton, il écrit également pour la radio, la télévision et le théâtre.