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L'Arétin passe pour être le personnage le plus scandaleux de la Renaissance. Comment expliquer cette légende noire ? En réalité, il n'a qu'une arme, sa plume, et la vend toujours au plus offrant. Né de rien, il s'attache ainsi les faveurs de François Ier, de Charles Quint, des Médicis, et se proclame le "secrétaire du monde". Mais s'il connaît l'art de la louange, il sait aussi manier l'insulte. Il défie même le pape Clément VII en signant le premier kamasutra italien, ce qui lui vaut d'être poignardé et laissé pour mort. Narguant ses ennemis, il s'exile à Venise, où il vit dans le faste et la luxure parmi ses "Arénites". Virtuose, il joue de son image qu'il façonne dans sa volumineuse correspondance, et que magnifient les tableaux de son ami Titien. Opportuniste, vertueux à sa manière, il mène campagne sur tous les fronts : il répond à Luther, fustige l'esprit de cour et l'hypocrisie. Fidèle mais souvent trahi, promis au cardinalat, puis excommunié, l'Arétin le damné ne doit son salut qu'à la liberté de sa plume. Bertrand Levergeois est connu pour ses travaux sur Giordano Bruno dont il a écrit la biographie (Fayard, 1995) et traduit plusieurs dialogues. Il a également publié, en 1997, la première traduction en français du Petit Trésor, de Brunetto Latini, autre "citoyen des Enfers".