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La plus grave action terroriste de l'histoire, qui a provoqué plus de trois mille morts le 11 septembre 2001 à New York et à Washington, a également signé le pire échec de la communauté américaine du renseignement. La CIA, la NSA, le FBI, le NRO et tous ces réseaux d'espionnage qui reçoivent plus de trente milliards de dollars par an pour protéger la citadelle américaine, n'ont pas su prévenir ces opérations meurtrières. Comment un tel revers a-t-il pu se produire ? Comment l'Amérique a-t-elle pu courir ainsi à la catastrophe ? Pourquoi aucune sanction n'a-t-elle été prise ? Et surtout : à quoi peuvent bien servir des espions qui ne protègent pas leur pays ? Car le plus incroyable, c'est que cet échec n'est pas le premier. Et on ne peut l'analyser sans remonter dans le temps, sans chercher à comprendre ce qui s'est passé dans ces services, dès le début de la Guerre froide, et qui peut contribuer à éclairer la catastrophe de septembre 2001. De l'Iran au Guatemala, du Pérou à Cuba, du Liban en Inde, et sur le sol même des Etats-Unis, la liste des bourdes, bévues et échecs, mal compensés par de rares succès, a profondément sapé la confiance des services en leurs propres capacités, de même que leur relation avec le peuple américain. Cette enquête inédite fait le point sur l'état de l'espionnage américain, et explique pourquoi il lui sera difficile de remonter la pente. Jean Guisnel est journaliste au Point, spécialiste des affaires de défense et de renseignement. Auteur de nombreux ouvrages sur ces questions, il a obtenu le prix France-Amérique en 1999 pour Les pires amis du monde, les relations franco-américaines à la fin du xxe siècle (Stock) et le prix du Livre Politique en 2000 pour Libération, la biographie (La Découverte).