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« Vue de l?extérieur, la fin du XXe siècle présente, dans toutes les régions du monde, les signes d?un énorme bouleversement annonciateur de grands dangers qui peuvent modifier, dans une génération ou deux, les conditions de vie de l?humanité. Les cultures agraires d?avant la modernité ont connu des expressions artistiques, littéraires et spirituelles d?une grande profondeur. Est-il possible dans le contexte du monde musulman contemporain, dans un environnement plein de tumulte, tournant dans le vide, qu?apparaisse un Ibn ?Arabi, un As-Sahrawardi ou un Ibn El Faridh, ou, dans un autre domaine, un Ibn Khaldun ou un Avicenne ? Il y a encore, chez nous autres Arabes, des traces d?un intérêt pour la culture, héritage de nos anciennes traditions et expression de notre conscience d?appartenir à une grande civilisation. Toutefois la parole est bâillonnée dans nos pays et le niveau intellectuel y est très faible, comparé à ce que l?Occident produit. Il y a donc depuis cinquante ans une crise dans la culture arabe. » La Crise de la culture islamique est une analyse de ces questions cruciales. Autour des concepts de l?identité, de la modernité, du nationalisme, de l?islam politique, des mouvements islamiques, du sacré, du profane, de la démocratie, Hichem Djaït examine sans complaisance les efforts déployés depuis un siècle et demi par les penseurs et les leaders du monde de l?Islam pour s?adapter et faire s?adapter leurs sociétés à l?« incroyable nouveauté de la modernité ». Il démontre avec force que « les Arabes et les Musulmans ne pourront pénétrer dans la modernité et participer au monde moderne que s?ils se donnent une haute ambition dans les domaines de la pensée, de la connaissance, de la science, de l?art et de la littérature, s?ils décident sérieusement d?emprunter aux autres ce que la modernité a inventé dans tous ces domaines ».