Prix public : 30,30 €
L’Affaire Artaud met en scène un poète maudit (Antonin Artaud), des manuscrits et dessins,une grande prêtresse (Paule Thévenin), une maison d’édition réputée (Gallimard), une famille (les Artaud-Malausséna), quantité de medecine men (Gaston Ferdière, Jacques Lacan, etc.), des intellectuels de renom (Jean Paulhan, François Mauriac, André Malraux, Jacques Derrida, Philippe Sollers, etc.), de grandes institutions (la Bibliothèque nationale de France, le Centre Georges-Pompidou, etc.), des avocats devenus de puissants hommes politiques (tel Roland Dumas). Miroir de la vie intellectuelle des années 1948-2008, L’Affaire Artaud est aussi un feuilleton médiatique, les journaux (Combat, Le Monde, Libération, Le Nouvel Observateur, La Quinzaine littéraire, etc.) ayant assuré une sulfureuse carrière posthume au poète, mort à Ivry en 1948. L’histoire comporte des clans, des tribus, des gourous, des reliques, des magiciens et des illusionnistes. Entrée il y a vingt-cinq ans au cœur de l’Affaire, Florence de Mèredieu a participé à ses multiples rebondissements. Ce Journal ethnographique relate les événements, recense les documents et donne à voir ce que furent – en arrière-plan – les mœurs et les pratiques de ses différents protagonistes. Florence de Mèredieu, écrivain et universitaire, auteur de fictions et de nombreux ouvrages sur l’art moderne et contemporain (Histoire matérielle et immatérielle de l’art moderne, Larousse, 1994-2008), sur Duchamp, Masson, Picasso, le pop art, les avant-gardes japonaises, etc. En 1994-1995, elle adresse au Monde et à Libération deux Lettres ouvertes (jamais publiées) sur l’Affaire Artaud. Elle consacre six ouvrages au poète, dont Antonin Artaud, Portraits et Gris-gris, (Blusson, 1984 et 2008) et une biographie: C’était Antonin Artaud (Fayard, 2006).