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La musique et la danse n’ont jamais cessé de se nourrir l’une l’autre. Le répertoire occidental abonde en pièces, formes musicales et théâtrales dans lesquelles musique et danse sont associées en partant de la marche, pas de danse le plus élémentaire. À propos du bal, nous verrons comment des pièces de danses deviennent progressivement des suites instrumentales destinées au concert, dont Bach devient un modèle. Des compositeurs s’emparent de musiques de danse non plus seulement dans le but de divertir mais pour affirmer une identité, notamment nationale. Par ailleurs, la création de pièces de danse dans des cadres de plus en plus spectaculaires conduit au développement de multiples genres théâtraux mêlant musique et danse, tel l’opéra ballet que Molière et Lully ont illustré, ou les grands ballets classiques dont Tchaïkovski a fait des chefs-d’œuvre. Si la danse a longtemps imposé ses exigences à la musique, elle a aussi été une source de renouvellement des formes, des plans, des styles et du langage musical. Au XXe siècle s’affirment à la fois l’interaction et l’autonomie des deux arts, compositeurs et chorégraphes collaborant étroitement : la musique est danse et la danse, musique. Historienne et musicologue, Claire Paolacci est conférencière au Musée de la musique (Philharmonie de Paris) et enseigne à l’Université Paris Sorbonne. Elle poursuit ses recherches sur l’Opéra de Paris et a récemment publié Les Danseurs mythiques (éd. Ellipses, 2015).