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Trente ans après L’archipel oublié, qui faisait l’histoire du goulag chinois dans ses décennies les plus meurtrières (1949-1971), Jean-Luc Domenach porte son regard d’historien sur les mutations d’un système ayant survécu à l’ouverture économique. À la différence du goulag soviétique, sur le modèle duquel il fut pensé, le laogai ne s’est pas effondré. Il a suivi les mues du communisme chinois, après les millions de morts durant le Grand Bond en Avant (1958-1961) puis la Révolution culturelle (1966-1971), et abrite désormais davantage de délinquants et moins de détenus politiques. Le laogai est ainsi partie prenante de l’économie nationale. Il continue néanmoins à choquer l’Occident par son entreprise d’écrasement de l’Islam et de la population ouïghoure dans le Xinjiang. Cet essai indispensable fait entendre des voix qui dessinent moins « la fin de l’homme rouge » que les mutations du communisme chinois et la survie de son archipel du goulag. Diplômé d’histoire, de sciences politiques et de chinois, docteur d’État, Jean-Luc Domenach est chercheur à Sciences Po, au Centre d’études et de recherches internationales. Chevalier de l’Ordre national du mérite et de l’Ordre de la Légion d’honneur, il est notamment l’auteur de Chine : l’archipel oublié (Fayard, 1992) ou encore des Fils de princes. Une génération au pouvoir en Chine (Fayard, 2016).