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Les services représentent aujourd'hui entre 60 et 75% de l'emploi et de la valeur ajoutée dans tous les pays développés. Certains jugent que leur productivité est trop faible ou qu'elle ne progresse pas assez. D'autres, au contraire, pensent que le " productivisme " appliqué aux services détruit l'emploi et nuit à la cohésion sociale. Mais si, au-delà de ces questions fort importantes, la notion même de productivité (tout comme celle, voisine, de croissance), telle qu'elle a été mise au point pour mesurer l'efficacité de la production dans la société industrielle " fordiste ", perdait progressivement sa pertinence dans une économie " postfordiste " plus complexe ? Sur la base d'études de cas menées dans plusieurs branches de services, et en s'appuyant par ailleurs, sur une analyse comparée de la productivité des services aux Etats-Unis et en France, cet ouvrage montre que les performances économiques et sociales des services peuvent de moins en moins être résumées par des indicateurs techniques " objectifs " de productivité et de croissance " réelle " ; ce qui ne veut pas dire qu'elles échappant à l'analyse : la rationalisation des services peut relever d'autres approches que celles qui se fondent sur la notion de productivité. Cet ouvrage est une contribution déterminante au débat public sur la signification actuelle de la croissance, de la productivité et de la rationalisation du travail.