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Le 2 janvier 1895 : Thérèse a vingt-deux ans. Voici bientôt sept ans qu'elle se trouve au carmel ; la maladie du scrupule, durant tout ce temps, n'a guère cessé ; ni les humiliations. 1895 : dans ces douze mois, Thérèse va écrire ce que sa prieure, mère Agnès (sa grande soeur Pauline) lui a ordonné de relater : ses souvenirs d'enfance ; elle est aidée, dans cette autobiographie familiale, par sa soeur Céline qui vient d'entrer au carmel. Le texte (appelé ensuite Manuscrit A) la fait revenir sur les événements, souvent douloureux, qui ont jalonné ses premières années mais aussi sur les jours heureux. Elle insiste plutôt - et elle aime manifestement les raconter - sur le " vert paradis " de ces jours et sur les " Miséricordes du Seigneur ". Dans une dernière partie, elle revient sur les années de sa vie qui viennent de se dérouler au carmel et comment, peu à peu, elle est entrée dans la voie de " la confiance et de l'amour ". Elle termine, fin 1895, par deux pages bouleversantes où elle parle de l'événement spirituel majeur de cette année 1895 : le dimanche de la Trinité, 9 juin, face à la spiritualité jansénisante et morbide qui incitait à s'offrir en victime à la " Justice divine ", elle a l'intuition capitale qu'il s'agit de s'offrir à Dieu comme Amour, à Dieu qui " désire être aimé " : " Offrande de moi-même à l'Amour ", dit-elle pour définir l'acte posé ce jour-là. L'année 1895 est toute illuminée par le soleil de la foi et toute traversée par le " Feu de l'Amour ". Thérèse est prête, désormais, à affronter l'épreuve de Pâques 1896, l'entrée dans la nuit, prête à livrer l'ultime combat qu'elle va mener jusqu'à sa mort.