Prix public : 30,00 €
Ce quatrième volume vient couronner la grande aventure des Brèves de comptoir commencée en 1985 au Relais Lagrange, un petit café de la place Maubert, à Paris, près des locaux de l’époque de Charlie Hebdo – là où j’ai entendu la première « brève » : « Est-ce qu’une plante carnivore peut être végétarienne ? » Elle a pris fin le 7 janvier 2015, jour de l’attentat contre Charlie, au bar La Closerie, en Haute-Savoie. Comme une tranche nette dans l’histoire de France des comptoirs. On trouvera ici 1 200 « brèves » entendues dans des centaines de cafés, un peu partout, au hasard des déplacements. La musique des mots est là. L’absurde. La cocasserie. La poésie. La bêtise. Quand le réel du monde cherche à entrer dans une « brève » longue de quelques mots, il y a miraculeusement une grande place laissée au saugrenu. À la liberté aussi. Le détail inattendu, souvent, l’emporte. Les Brèves de comptoir ont pendant trente ans mis en lumière cette parole des bars, fait reconnaître en elle une littérature légère et diffractée, sorte de rhétorique des courants d’air. Un verre de vin, un rayon de soleil, vient la pluie, naît le mot. Le comptoir est un terroir ! Ce tome IV de la collection « Bouquins » est un immense café. Entrez ! J.-M. G.