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Est réputé pervers, depuis l'apparition du mot au Moyen Âge, celui qui jouit du mal et de la destruction (de soi ou de l'autre). Mais si l'expérience de la perversion est universelle, chaque époque la considère et la traite à sa façon. L'histoire des pervers en Occident est ici racontée à travers ses grandes figures emblématiques, depuis le Moyen Âge (Gilles de Rais, les mystiques, les flagellants) jusqu'à nos jours (le nazisme au XXe siècle, les types complémentaires du pédophile et du terroriste aujourd'hui), en passant par le XVIIIe siècle (Sade) et le XIXe (l'enfant masturbateur, l'homosexuel( le), la femme hystérique). Notre époque, qui croit de moins en moins à l'émancipation par l'exercice de la liberté humaine, et pas davantage au fait que chacun d'entre nous recèle sa part obscure, feint de supposer que la science nous permettra bientôt d'en finir avec la perversion. Mais qui ne voit qu'en prétendant éradiquer le mal, dans un geste d'abolition définitive, nous prenons le risque de détruire l'idée d'une possible distinction entre le bien et le mal, qui est au fondement même de la civilisation ? « Un ouvrage dense, très référencé, dont l'écriture, précise, va à l'essentiel. » Sophie Aouillé, L'Humanité. « Un livre passionnant, clair et documenté. » Hubert Prolongeau, Le Journal du Dimanche. « Le récit, bref et passionnant, de l'Occident confronté à sa part obscure. » Charlie Hebdo. « Une histoire démente de la transgression, un essai passionnant. » Jean-Marie Durand, Les Inrockuptibles. « Il est des ouvrages d'experts qui savent être accessibles à tous, éclairants ... tout en faisant oeuvre utile en ces temps où les questions les plus complexes font face à des réponses simplistes. La Part obscure de nous-mêmes de l'historienne Élisabeth Roudinesco est de ceux-là. » Jacques Lindecker, Le Pays. « De toute urgence, il faut lire Roudinesco. » Catherine Clément,Le Magazine littéraire.