Prix public : 15,20 €
« J’ai prié pour que vous n’ayez aucune histoire à me confier. Je ne suis plus apte à entretenir une conversation, encore moins à écouter des confidences. Je déborde. » Dans un train immobilisé en rase campagne entre Paris et Nantes à la suite d’un « incident de personne » (un suicide), un homme, qui revient de Chypre en ayant tout perdu, raconte sa vie à l’inconnue assise à côté de lui. Il lui parle de la nostalgie et de la mélancolie, évoque les fantômes de l’enfance, ponctuant son récit des vies de personnages magnifiques – le Japonais qui convainc les candidats au suicide de ne pas se jeter du haut des falaises, le Chypriote qui offre au narrateur la douille de la balle qui a servi à assassiner son frère. Il raconte tranquillement, sans emphase, sans colère, et la jeune femme l’écoute, ne pose que de rares questions. Pendant ces heures d’attente dans la nuit, quelque chose se tisse entre eux. Mais bientôt, le train repart… Eric Pessan nous entraîne dans un roman intelligent, subtil, et d’une belle humanité. Le romancier ici nous parle de son propre chagrin en nous racontant « d’autres vies que la sienne ».