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Au creux du berceau de la civilisation, de cet arc de cercle qu'on appelait autrefois le Croissant fertile, entre Proche et Moyen-Orient, s'étend le désert dit de Syrie. Longtemps perçu comme un « blanc de la carte », une «terra incognita», cet espace ponctué de tentes noires de Bédouins, de capitales éphémères et de châteaux forts, hanté au début du XXe siècle par la grande révolte arabe et la figure de Lawrence d'Arabie, interpelle le géographe et l'historien. Quelle est la place, dans l'histoire globale, de cette région aux frontières mouvantes, terre de passage des caravanes et des voyageurs entre Orient et Occident, entre golfe Persique et mer Méditerranée ? À sa marge, des empires - ottoman, byzantin, achéménide, assyrien, etc. - se sont façonnés et ont tenté de s'allier ou de soumettre les farouches tribus du désert. Là, commence l'Arabie, la terre des Arabes, des descendants d'Ismaël. Là, des «Sapiens» ont marché pour la première fois, laissant leurs empreintes de pas dans le lit de lacs asséchés. <br /><br /> En traçant les contours de ce désert, sur les routes de Damas à Bagdad, Vincent Capdepuy en arpente le récit plurimillénaire à rebours et en interroge les lieux et les moments, des temps présents aux confins préhistoriques. <br /><br /> Chercheur et enseignant à Saint-Pierre-de-La-Réunion, Vincent Capdepuy (né en 1977) appartient à cette génération de géohistoriens suscitée par Christian Grataloup. Il s'est fait remarquer par son premier essai, «Cinquante histoires de mondialisations : de Neandertal à Wikipédia» (2018).