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Depuis des années, la même question revient : la littérature française est-elle morte ? En 1950, Raymond Dumay a répondu à sa manière, extrêmement érudite et polémique, en publiant Mort de la littérature. Il aborde sans hypocrisie ni retenue le rapport entre la littérature et l’argent, dénonce l’idée romantique du « génie dans sa mansarde » et démontre que la plupart de nos grands auteurs passés et présents appartiennent à une classe aisée. Il plaide pour que l’État aide les écrivains comme il aide les filles mères et les agriculteurs, en affirmant que la littérature doit être considérée comme un bien d’utilité publique. Il s’interroge sur la « puissance » de la littérature américaine, le rôle des critiques, des éditeurs, et donc sur le devoir de la société envers les écrivains. La force des thèmes abordés et le style propre à Raymond Dumay, passionné et mordant, font de ce texte, inscrit dans son époque, un pamphlet toujours d’actualité. « Prenons un peu de recul et demandons-nous en regardant les faits plutôt que nos chers préjugés quelle a été depuis cent ans la source de nos chefs-d’œuvre ? La réponse est claire, bien que scandaleuse : l’aisance d’un certain nombre de gens de talent. » « Un grand écrivain est à lui seul une fortune pour sa nation. Savez-vous combien les traductions de Gide rapportent à la France ? »